La diététique chinoise ne considère pas les aliments en fonction de leur
composition en lipides, protides, glucides, vitamines et minéraux.
Elle adopte une vision qualitative énergétique permettant de prévoir les
effets des aliments sur l’organisme et sur l’énergie de l’individu qui
les consomme.
Il s’agit également de tenir compte de la capacité individuelle à digérer, absorber, métaboliser.
On s’attachera d’abord à nourrir le centre (Rate/Pancréas, Estomac) afin de s’assurer d’une bonne assimilation des nutriments et des liquides par le corps.
Ainsi, l’organisme aura la capacité de fabriquer du (bon) sang, et de réguler sa température et l’énergie circulera de manière fluide entre les organes.
L’alimentation ici n’a pas seulement vocation à entretenir et à nourrir la vie, elle vise à maintenir la bonne santé afin de prévenir l’apparition des maladies.
Elle peut même constituer un traitement, on parle alors de diétothérapie.
A cela on peut ajouter la connaissance des plantes et rejoindre le domaine de la pharmacopée chinoise, l’une des branches de la médecine chinoise
L’alimentation a été identifiée comme étant l’une des grandes causes de maladies lorsqu’elle est déréglée. Elle est surtout l’un des grands moyens de traiter les maladies au quotidien si elle est juste et adaptée.
La médecine chinoise propose une vision holistique de la santé considérant le malade comme indissociable de son environnement. C’est pourquoi la diététique chinoise repose sur des principes de respect de la nature, des saisons, des besoins individuels.
La diététique chinoise est une branche de la médecine traditionnelle chinoise. Ainsi, les aliments tout comme les plantes médicinales et la manière de les utiliser, ont fait l’objet d’études innombrables par les médecins chinois.
Le maintien ou le rétablissement de la santé sous-tend un équilibre harmonieux entre le Yin et le Yang. Naturellement, l’organisme corrige la dysharmonie.
Mais si le déséquilibre arrive brutalement ou perdure ou encore se fait de plus en plus intense, cela affaiblit l’organisme conduisant à terme à l’installation de maladies physiques ou psychiques.
Ainsi on peut classer les maladies en médecine chinoise en fonction des déficiences ou des excès de Yin et de Yang.
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En diététique chinoise, on s’intéresse à la typologie de l’individu pour adapter son alimentation. Chaque personne peut être définie par son tempérament, sa morphologie, ses symptômes et pourra être de constitution plutôt Yin ou plutôt Yang. Ces constitutions ou typologies peuvent être très marquées chez certains individus mais elles s’expriment en proportions variables comme autant de singularités.
Les excès de Yin ou de Yang ou à l’inverse les insuffisances de Yin ou de Yang donneront lieu à des déséquilibres énergétiques. Pour chaque individu, un ensemble de signes, de symptômes seront identifiés et analysés afin de définir les déséquilibres énergétiques à corriger pour cette personne.
Des symptômes tels que des transpirations et une sensation de chaleur, des urines rares et/ou foncées montrent un Yang qui s’exprime majoritairement soit par vide (le Yin manque) soit par plénitude (le Yang est excessif). La frilosité, les œdèmes, les urines abondantes et claires, des mucosités ou écoulements blancs sont le témoignage d’un Yin prédominant.
Ces signes évoluent dans le temps et peuvent être corrigés par une alimentation. Elle sera adaptée à la typologie de l’individu et à son mode de vie (son travail, son rythme de vie, sa maladie, ses activités) tout en tenant compte des influences climatiques externes (saison, climat).